L’Esprit libre
Fraternité sans Frontières

 

« L’amour du théâtre est inséparable d’un sentiment de fraternité. » Louis Jouvet¹

La genèse de « L’Esprit Libre » remonte à bien loin. L’idée est née de passions communes autour des livres, de la connaissance, des cultures, de la littérature, de l’art, de la musique, de la gastronomie, des épices, de la botanique, de l’histoire, de l’architecture, et de la philosophie.
Nous étions plusieurs ami-es à partager ces passions, et nous voulions créer notre propre librairie – doublée d’un espace de rencontres et d’échanges culturels – dans un contexte où le livre commençait à trouver ses acquéreurs sur la toile plutôt que dans les librairies indépendantes…
La poussière s’est accumulée sur cet « Esprit libre » jusqu’à ce qu’une rencontre, entre un bistrot toulousain et une planche de théâtre, lui ait permis d’entrevoir la lumière…

Dans le contexte actuel où les identités se crispent, où les guerres s’accumulent, où les peuples fuient l’horreur, nous avons envie d’ouvrir des ponts.
L’Esprit libre – Fraternité sans frontières est née de cette envie de partage et d’ouverture.
Partage et ouverture par le biais de la création ou du soutien d’actions citoyennes culturelles en harmonie avec les valeurs de la fraternité, de la citoyenneté, de la solidarité, et du respect de la liberté. Ainsi que par la contribution à la diffusion de toutes les idées, recherches et travaux qui œuvrent pour la Cité et les citoyens, et dans le respect des valeurs citées, loin de toute sphère idéologique, politique ou religieuse, clivantes.

Pourquoi commencer par cette citation de Louis Jouvet ?
Parce que le théâtre est ce lieu où l’on s’abandonne, où on quitte sa peau pour devenir un autre. Spectateurs et comédiens voyagent dans les identités. On écoute dans le silence de la salle. La voix porte l’autre vers l’autre. Elle transmet une vie qui nous paraît au début peut-être étrange ou étrangère, puis petit-à-petit devient familière. Le théâtre est un moment de complicité et d’amitié, comme dit Louis Jouvet.

Paul Valéry écrivait : « Les mots sont des planches jetées sur un abîme, avec lesquels on traverse l’espace d’une pensée, et qui souffrent le passage et non point la station. » Les mots sont un « jeu » subtil. Nous n’aimons pas y être figés. Nous les aimons libres et fidèles à nos êtres réels.

Bernard Pichetto, décédé en 2016, est le principal membre fondateur de l’Esprit libre. C’est lui qui avait initié une œuvre qui n’a pas pu s’achever de son vivant.
Pour la préservation et la mémoire de cet esprit érudit, libre et humaniste qu’était Bernard Pichetto, nous continuons ce chemin, humblement mais avec toute la fidélité au cœur.

Bienvenue !

L’Esprit libre est actuellement en phase d’inactivité sur le plan de la création/coordination d’événements citoyens et culturels sur Toulouse. Je « commets » de temps en temps quelques écrits ici afin au moins de nourrir une participation citoyenne certes minimale mais toujours engagée…
Rawa-Marie Pichetto
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1- Louis Jouvet, Le Comédien désincarné, Flammarion, 2002.

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